L’ArchiDuchesse et le secret des Loges Saint-Éloi

Mes chéris-chéris, laissez-moi vous conter une de mes escapades à Rouen… Figurez-vous que je me suis aventurée du côté de la place Martin Luther King, dans ce qu’on appelle aujourd’hui les Loges Saint-Éloi. Charmant, n’est-ce pas ? Mais derrière ce nom se cache une histoire que bien des passants ignorent.

Un soir, alors que je m’installais près de la fenêtre avec une coupe de champagne, un vieil habitant du quartier m’interpella :
— Savez-vous, Madame, qu’ici se trouvait jadis l’église Saint-Éloi ?
Je haussai un sourcil, intriguée.
— Une église, vraiment ? Mais je n’entends plus que des rires d’étudiants et des pas pressés…

Le vieil homme sourit.
— C’est que le temps a fait son œuvre. Transformée en hangar après la Révolution, devenue temple protestant, puis blessée pendant la guerre… elle a changé mille fois de visage. Mais Saint-Éloi, l’orfèvre du roi Dagobert, continue de veiller sur nous.

Je trinquai alors à la mémoire de ce saint patron, en pensant que mes ancêtres auraient adoré cacher quelques bijoux dans ses loges… et moi aussi, à vrai dire !

Mes chéris-chéris, voilà ce que j’aime à Rouen : derrière chaque porte moderne se cache un pan d’histoire, et derrière chaque sourire, une légende oubliée.

L’anecdote de Stéphanie
L’église Saint-Éloi de Rouen fut bâtie au XIIIᵉ siècle. Transformée après la Révolution, affectée au culte protestant en 1803, elle subit de lourds dégâts pendant la Seconde Guerre mondiale. Restaurée, elle est aujourd’hui classée monument historique et veille encore sur ce quartier vivant.